Gérer les paroles qui blessent : Offense ou Construction
Nous avons tous été un jour blessés par des paroles – souvent venant de personnes proches. Ce message invite chacun à faire un choix : offense ou construction ?

Gérer les paroles qui blessent : Offense ou Construction
Introduction – Tout le monde est concerné
Le message commence par une vérité simple : tout le monde est confronté à des paroles qui blessent. Et souvent, elles ne viennent pas d'inconnus, mais des personnes que l'on aime, admire ou fréquente régulièrement.
Parfois, ce ne sont même pas des paroles, mais des silences, des regards, des actions qui blessent. Dans un monde hyper-connecté et émotionnellement fragile, l’offense est devenue un langage courant, un mode de réaction presque normalisé.
Une image marquante : le moustique spirituel
Le prédicateur utilise l’image du moustique — petit, discret, mais mortel — pour illustrer la puissance destructrice de l’offense. Comme un moustique porteur de maladie, l’offense peut paraître anodine mais propage des poisons invisibles qui rongent le cœur : méfiance, amertume, isolement, rancune.
Elle ne rugit pas comme un lion, ne mord pas comme un serpent, mais elle attaque la foi, les relations et même la communion avec Dieu. Elle refroidit les cœurs, divise les familles, détruit les mariages et coupe la fraternité dans l’Église.
Une forteresse invisible : le cœur offensé
Proverbes 18.19 : «Un frère offensé est plus inaccessible qu’une ville fortifiée».
L’offense transforme le cœur en forteresse. Une fois enfermé, plus rien n’en sort, plus rien n’y entre. Cela explique pourquoi certains croyants stagnent dans leur foi ou se coupent peu à peu de la communauté. Le diable utilise l’offense pour faire ce qu’il sait faire de mieux : voler, égorger et détruire (Jean 10.10).
L’offense est inévitable, mais l’amertume est un choix
Jésus l’a dit lui-même : « Il est inévitable qu’il y ait des occasions de chute. » (Luc 17.1)
L’offense est donc garantie dans notre vie chrétienne. Mais ce que nous faisons de l’offense, ça, c’est un choix. Soit elle nous pousse à chuter, soit elle nous pousse à grandir. Ce n’est pas le péché d’être blessé. Mais nourrir l’amertume, la rancune, ou entretenir la méfiance, ça, c’est ce qui détruit de l’intérieur.
On croit parfois que parce qu’on a été blessé, on est justifié de répondre avec colère, indifférence ou vengeance. Or l’offense n’est jamais une excuse, c’est un examen spirituel. Elle révèle notre état intérieur, notre niveau de maturité, notre compréhension de la grâce.
Le poison de l’offense : ses effets concrets
Amertume : une racine invisible qui pousse des rejetons amers (Hébreux 12.15) et contamine les autres.
Méfiance : un filtre constant qui empêche les relations profondes.
Isolement : on se protège, mais on s’enferme.
Colère, tristesse, rancune : une spirale émotionnelle destructrice.
Perte de joie et de paix : un cœur offensé ne peut pas être en paix.
Tout cela rend l’offense dangereuse… et puissante.
Le vaccin spirituel : P.A.R.D.O.N
L’illustration du « vaccin contre les moustiques spirituels » devient une clé de transformation :
P – Prière immédiate : Ne réagis pas tout de suite aux gens, parle d’abord à Dieu. Le réflexe de Jésus sur la croix : « Père, pardonne-leur… »
A – Abaisse ton ego : l’humilité est ton bouclier contre l’offense. L’orgueil, lui, amplifie chaque blessure.
R – Rappelle-toi qui tu es : En Christ, tu es aimé, justifié, accepté. Ce que les gens disent ne définit pas ta valeur.
D – Distingue l’acte de la personne : Ce n’est pas forcément intentionnel. L’amour ne soupçonne pas le mal (1 Corinthiens 13).
O – Offre la grâce reçue : Comme Dieu t’a pardonné, tu es appelé à pardonner. Ce n’est pas une option, mais une libération.
N – Nourris la croissance : Chaque offense devient une opportunité pour grandir dans la ressemblance à Christ.
Questions d’échange pour petits groupes
Pourquoi est-il si facile aujourd’hui d’être offensé ?
BUT : Explorer l’influence de la société individualiste, de l’orgueil, des blessures non guéries. Le but est de ramener à la conscience que le chrétien est appelé à la maturité et à la grâce.
As-tu vécu une situation où l’offense a empoisonné une relation importante ?
BUT : Ouvrir sur des témoignages concrets. L’animateur peut encourager à observer comment l’offense a pu conduire à l’amertume, au silence ou à la rupture… et comment Dieu peut restaurer.
Que révèle notre réaction à l’offense sur notre relation avec Dieu ?
BUT : Orienter vers l’introspection : ma capacité à pardonner est-elle en lien avec ma compréhension de la grâce ? Quelle place a la prière dans mes réactions ?
Pourquoi est-il si difficile de distinguer l’acte de la personne ?
BUT : Encourager à développer l’amour biblique : voir l’autre avec les yeux de Dieu. Travailler la notion de "ne pas soupçonner le mal" et désamorcer les interprétations erronées.
Lequel des 6 éléments du P.A.R.D.O.N te parle le plus aujourd’hui ? Pourquoi ?
BUT : Laisser chacun identifier une clé qu’il veut approfondir ou appliquer. Idéal pour conclure en priant les uns pour les autres selon les besoins.